Dans cet épisode, j’ai choisi un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre, surtout en France.
La féminisation des noms de métiers ou, je devrais dire, la masculinisation des noms de métiers.
Ce sujet est un sujet très épineux et pour éviter de froisser le public, beaucoup de personnes, dont les professeurs de français, n’osent pas trop se prononcer ou se prononcent très légèrement.
Tu me connais, je n’ai pas ma langue dans ma poche et je dis clairement ce que je pense.
Le sujet de la féminisation des noms de métiers me concerne directement car officiellement, je devrais écrire : Je suis professeur. Sans “e”.
Pourtant, je ne suis pas un homme et je compte bien féminiser mon métier et utiliser la version féminine.
Seulement voilà, avant 2019, l’Académie française était farouchement opposée à la féminisation des noms de métiers et je n’avais, officiellement, pas le droit de féminiser le mot “professeur”.
Tu comprends, ce métier est essentiellement réservé aux hommes.
Pourtant, depuis que j’ai commencé ma carrière de professeure, je l’écris toujours avec un “e”.
J’écris donc : Je suis professeure de français langue étrangère.
Dans cet épisode, je te propose de découvrir la longue histoire de la féminisation des noms de métiers en France.
Tu découvriras aussi que dans d’autres pays de la francophonie, cette démarche est mise en place depuis plus de 30 ans.